« La Macro »
Dans cet article nous allons voir comment utiliser les tubes d’allonge montés sur nos objectifs pour un travail de la macro à moindre frais.
Plusieurs type de MACROPHOTOGRAPHIE existent et sont généralement associées à une notion : Le Grandissement. Cette valeur définit le ratio entre la taille de l’objet photographié et sa taille sur le capteur. Vous comprendrez donc que tout cela est intimement lié à votre équipement.
On distinguera :
la PROXYPHOTOGRAPHIE pour des rapports inférieur à 1 :1 (recadrage serré, proximité du sujet très poussée…)
La MACROPHOTOGRAPHIE pour des rapports entre 1 :1 et 10 :1 (c’est-à-dire que l’objet photographié est affiché sur l’image a sa taille réelle ou « zoomée » jusqu’à 10 fois.
Une notion probablement fondamentale en photo macro. Plus nous allons vers des grandissement important , plus la profondeur de champ s’en trouve diminuée (quelques millimètres a dixième de millimètres de PDC). Le choix standard étant de capturer le sujet dans son ensemble, il est alors nécessaire de trouver le meilleur compromis entre une ouverture de l’objectif très importante (f/16 ou f/22), un apport de lumière complémentaire (flash, réflecteur…) et une vitesse suffisante pour permettre la mise au point très précise et minutieuse et un temps de pose suffisamment adapté.
Pour utiliser des tubes d’allonge qui se montent entre le boitier et l’objectif (avec ou sans contact permettant de garder les fonctions d’autofocus de l’appareil) quelques notions de repères peuvent être intéressantes
Lot standard de 3 Tubes : 12mm 20mm et 36mm pouvant être combinés (12+20=32mm …)
« Un peu de calculs simples»
Quelques Termes :
G = Le Grossissement
t =Tirage du tube d’ allonge ( 12/20 ou 32mm)
F = Focale de l’optique (ex 100mm)
D = Distance de mise au point (distance entre l’objet et le capteur)
T = Ttirage total objectif + tube d’allonge.
Premier cas : Réglage de la mise au point à l’infini
On retiendra alors :
G = t / F ex un 50mm et un tube d’allonge de 20+32 mm donne un Grossissement de (20+32)/50 = 1
D = F x (1 + 1 / G) dans notre exemple, D = 50x(1+1/G) = 98mm
Second cas : réglage manuel de la mise au point via la bague de votre objectif (désactiver l’autofocus de peu d’utilité dans ce cas et servez-vous du mode liveview ou équivalent si vous avez en zoomant au maximum à l’écran)
Nous allons tout d’abord apprécier la valeur du tirage dans cette configuration : L’objectif est réglé sur une mise au point à 40 centimètres = 400 millimètres)
T = t + (Distance bague mise au point x F) / (Distance bague mise au point - F)
dans notre exemple avec un 50mm et un tube de 52mm cela nous donne : T = 52 + (400x50) / (400 -50) = 109mm
On en déduit donc : G = (T-F) / F dans notre exemple G = (109 – 50)/50 = 1.18
Ainsi D = F x (1 + 1 / G) qui dans notre exemple nous donne D = 50 x (1 + 1 /1.18) = 92 mm
Si vote objectif ne comporte pas d’indication sur la distance de mise au point pouvant être fixée et ainsi vous permettre de vous placer à bonne distance du sujet, rien de grave. Faites quelques essais que vous notez en jouant sur la bague de mise au point (autofocus débrayé) dans proche d’une butée du réglage (généralement en tournant à fond vers la droite l’objectif dans le sens de prise de vue face à soi). Vous pourrez alors identifier l’effet du réglage manuel de la mise au point et constater qu’en avançant ou reculant du sujet, vous trouverez une zone ou la netteté apparait. ATTENTION : Le rendu à l’écran sera toujours moins représentatif de la profondeur de champ réel ; Optez dès le démarrage pour des ouverture de f/16 ou f/22 et constatez le résultat. L’habitude et le réflexe viendra très vite avec des repères et la pratique de quelques exercices.
Dernière astuce si vous disposez d’un 100-300mm par exemple, débrayez l’autofocus et utiliser la bague de changement de Focale pour le réglage de la mise au point (simuler de zoomer ou dé-zoomer pour obtenir la netteté souhaitée).